LE GROUPE D’UR

Créé par un traditionnaliste italien, Julius Evola, le but du Groupe d’Ur consistait, en premier lieu, à publier des ouvrages ésotériques anciens (hermétiques, bouddhiques etc…) et des travaux récents portant sur l’occultisme. Pourtant, leur véritable but était la magie, et ceci, dans une double approche : théorique et pratique. Ses membres « tentaient de créer une sorte de corps psychique sur lequel pourrait se greffer, par évocation, une véritable influence d’en haut […] il deviendrait possible d’exercer, dans les coulisses, une action jusque sur les forces prédominantes dans le milieu général de l’époque[1] ». En clair, ils souhaitaient parvenir à un niveau de spiritualité capable d’agir sur les évènements majeurs de leur temps.

Fasciste critique ? Nazi indécis ? Traditionnaliste rebelle et peu contrôlable,  Evola avait entrepris une série de conférences en Allemagne. En 1938, il effectuait la tournée des châteaux de l’ordre SS, glorifiant les hommes en noir. Voyait-il, en cet ordre, le puissant générateur d’une ténébreuse magie ? Evola percevait la SS comme une solidarité spirituelle à vocation supranationale et évoquait l’existence d’armes de guerre occultes susceptibles d’accompagner leur dessein !

[1] Jean-Paul Lippi. Evola. Qui suis-je ? Editions Pardes. Puiseaux, 1999, pages 24 et 25.

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